Les témoignages de Stanley et de Livingstone C'est l'année où le journaliste américain Stanley arrive à Zanzibar. L'ancêtre des reporters modernes se trouve au débouché des routes de l'esclavage en Afrique orientale. Il s'y traite entre cinquante mille et soixante mille captifs par an. L'archipel « redistribue » le bois d'ébène raflé dans la région des Grands Lacs vers tous les pays musulmans : Egypte, Arabie, Turquie et Perse. Certes, depuis 1845, le sultan Seyid-Saïd a interdit
l'exportation des esclaves, mais la traite clandestine continue, fortement
entravée il est vrai par les « croisières »
de bâtiments de guerre européens.
« Une longue chaîne composée d'hommes,
de femmes et d'enfants, liés à la file et les mains attachées,
serpenta sur la colline et prit le sentier du village. Chacun de ces malheureux
avait le cou pris dans l'enfourchure d'une forte branche de 6 à
7 pieds de long, que maintenait à la gorge une tige de fer solidement
rivée. » Pendant trente ans, Livingstone va lutter contre
la traite des Noirs par les Noirs, « cette plaie saignante du monde
». Il mourra à la tâche, au cœur du continent
africain, en 1873.
Jean Mabire - la Traite des Noirs éditions de l'Ancre de marine . |
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