Maroc Les relations commerciales les plus actives, à partir du Soudan, s'orientaient vers le Maroc. Par rapport aux siècles précédents,
des produits nouveaux apparurent à l'exportation, tels que la gomme
et surtout les plumes d'autruche, fort recherchées alors en Europe.
Ils s'ajoutèrent aux autres, plus traditionnels : poudre d'or (qui
rentrait toutefois dans une moindre proportion), ivoire et esclaves. Ceux-ci,
d'après un chercheur bien informé, formaient la part la
plus importante du fret des caravanes. A la fin du XVIIIe siècle,
leur importation au Maroc et dans ses bordures sahariennes se situait
entre sept et huit mille individus par an. Ils étaient affectés
au service des grands nomades, à la culture dans les oasis et à
la domesticité dans les villes. Un certain nombre en outre était
destiné à la réexportation, soit à Agadir,
du côté de l'océan, où les Anglais venaient
en acheter pour leurs plantations des Antilles, soit vers l'Algérie
qui, on l'a vu, ne se trouvait pas en communication directe avec le Soudan.
Francois Renault et Serge Daget - Les traites negrieres en afrique - editions Karthala |
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