le Fezzan Sur les routes qui la reliaient au Soudan, le Fezzan ne constituait pas une simple étape : il jouait un rôle propre. Les apports d'esclaves s'opéraient de deux façons : soit par des opérations de razzia, soit par des livraisons de traitants. Les razzias s'organisaient selon deux types différents.
Dans le premier, les hommes qui composaient la caravane fournissaient
eux-mêmes leur armement et leurs provisions de bouche : les individus
dont ils s'emparaient, devenaient alors directement leur propriété
à condition d'en remettre un quart au souverain. Dans le second
type, celui-ci organisait la caravane et procédait par engagements
pour la constituer. Les guerriers n'étaient plus autorisés
à s'approprier leurs prises. Celles-ci étaient mises en
commun. Le souverain s'en attribuait le quart et procédait au partage
du reste à raison d'un esclave par fantassin et de deux par cavalier.
Ces expéditions vers le sud étaient annuelles : elles descendaient
au Kanem et même au Bornou et pouvaient en ramener jusqu'à
Francois Renault et Serge Daget - Les traites negrieres en afrique - editions Karthala |
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