le Fezzan

Sur les routes qui la reliaient au Soudan, le Fezzan ne constituait pas une simple étape : il jouait un rôle propre. Les apports d'esclaves s'opéraient de deux façons : soit par des opérations de razzia, soit par des livraisons de traitants.

Les razzias s'organisaient selon deux types différents. Dans le premier, les hommes qui composaient la caravane fournissaient eux-mêmes leur armement et leurs provisions de bouche : les individus dont ils s'emparaient, devenaient alors directement leur propriété à condition d'en remettre un quart au souverain. Dans le second type, celui-ci organisait la caravane et procédait par engagements pour la constituer. Les guerriers n'étaient plus autorisés à s'approprier leurs prises. Celles-ci étaient mises en commun. Le souverain s'en attribuait le quart et procédait au partage du reste à raison d'un esclave par fantassin et de deux par cavalier. Ces expéditions vers le sud étaient annuelles : elles descendaient au Kanem et même au Bornou et pouvaient en ramener jusqu'à
1 800 captifs.
A ces prises en quelque sorte officiellement organisées, s'ajoutaient les livraisons des particuliers.

 

 

 

Francois Renault et Serge Daget - Les traites negrieres en afrique - editions Karthala

 

 

 

 

 

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